La Qualité de Vie au Travail ou au TéléTravail

Selon une étude de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) conduite en 2013, 87 % des salariés et dirigeants estiment que la Qualité de Vie au Travail (QVT) profite autant aux salariés qu’à l’entreprise, puisqu’elle a un impact positif sur la motivation, l’engagement, les relations dans l’entreprise, l’ambiance de travail, la qualité du travail et la productivité. Repenser le travail de façon plus positive et favoriser l’expression d’états d’esprit sains et positifs chez les salariés sont des objectifs sociétaux autant que stratégiques.

Dans son rapport de 2019, l’ANACT note que :

  • De nombreux accords ont été signés indépendamment les uns des autres
  • Le manque d’un référentiel QVT et de transversalité peut aboutir à des retombées éphémères
  • Les améliorations au niveau du volet santé au travail et risques psychosociaux (RPS) sont qualifiées « d’incertaines »

Le rapport révèle également quelques statistiques éloquentes :

  • L’accélération du changement (restructuration ou réorganisation) progresse de 14 points sur la période 2009-2016, pour atteindre 34 % des interrogés
  • 37 % des cas de dépression liés au travail concernent des personnes qui n’ont été ni informées, ni consultées
  • Entre 2014 et 2016, le taux de personnes s’avouant désengagées au travail a augmenté de 4% pour s’établir à 28%

Dans ce contexte, pour atteindre leurs objectifs les entreprises et établissements doivent mobiliser toutes les ressources humaines de façon durable, ce qui nécessite de créer les conditions de la QVT pour rassembler, faire collaborer chacune et chacun dans un souci de durabilité des efforts.

Quand la QVT est insuffisante, les RPS surviennent, générés par les mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues de la clientèle. Ils correspondent à des situations de travail où sont présents du stress et/ou de la violence qui peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé des salariés.

La réglementation impose que les RPS soient prises en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible.